Les notes de Koudraogo

La vraie raison derrière les reformes constitutionnelles au Faso.

J’ai déjà expliqué pourquoi Blaise Compaoré était à son dernier mandat ! Pour la même raison, je pense être en mesure de conclure que l’article 37  ne sera pas modifié ! Alors pourquoi tout ce remu-menage ?

Mais avant, un mot sur les réactions de notre opposition ! Il faut vraiment que celle-ci arrete de réagir  de façon épidermique, comme des CDR ! Il faut absolument que les membres de l’opposition commencent à réfléchir, à se poser les questions qui vont au delà de l’évidence ! Seulement alors , pourront ils être des adversaires redoutables pour l’enfant terrible de Zignaré. C’est un jeu d’échec, et il faut anticiper les mouvements de l’adversaire !

Bon, voila, Blaise le sait, ce n’est plus qu’un secret de polichinelle : Les lois ne sont pas retro-actives ! Conclusion : il ne sert à rien de modifier l’article 37 ! Pourquoi ‘rendre un tel service’ a son successeur ? Il s’agit bien de Blaise ! Il ne le fera pas ! Mais …

Comme il connaît son opposition et son pays, il fait semblant de vouloir ! Pendant que tout le monde gesticule, les yeux rivés sur l’article 37, Blaise procède a ces reformes. Il fait glisser plein de loi, suffisamment pour s’assurer que toutes tentatives de le poursuivre, lui et son entourage , après leur départ, aura maille à partir avec la constitution elle même !

Voila, le tour est joué, l’opposition une fois encore manipulé comme des pions sur un échiquier ! Blaise aura tiré sa révérence, une fois encore avec un coup de maître dont lui seul en a le secret ! Quelque fois , j’en viens à me demander si l’opposition n’est pas complice de Blaise , tant elle se fait avoir ‘comme des débutants’ a chaque fois !

21 ans après La Baule : Partie 1: Etat des lieux

En Juin 1990 au 16 ème sommet France – Afrique, François Mitterand, alors président de la république française, changea le cours de l’histoire de beaucoup de pays d’Afrique en ces termes : « Il y aura une aide normale de la France à l’égard des pays africains, mais il est évident que cette aide sera plus tiède envers ceux qui se comporteraient de façon autoritaire, et plus enthousiaste envers ceux qui franchiront, avec courage, ce pas vers la démocratisation.. ».

La France étant l’un des plus grands bailleurs de fond en Afrique, le conditionnement de l’aide française  a la démocratisation des pays, n’allait rester sans suite. En effet, dans les années qui ont suivi La Baule, beaucoup de pays ont adopté le multipartisme. Les constitutions ont été rédigées, adopte par référendum. Les pays se sont dotés d’institutions démocratiques : exécutif par l’élection des présidents de la république, législatif par les élections de députe, et quelque fois des sénateurs, judiciaire.

Mais, au delà du simple mot « démocratie », Mitterand avait toute une vision de ce qu’il entendait, comme il l’explique :  » Lorsque je dis démocratie, lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment où apparaît la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai, naturellement, un schéma tout prêt : système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure… A vous peuples libres, à vous Etats souverains que je respecte, de choisir votre voie, d’en déterminer les étapes et l’allure.. »

Le sommet de La Baule s’est tenu du 19 au 21 Juin 1990. Aujourd’hui, cela fait exactement 21 ans depuis la fin du sommet. 21, l’age de la majorité dans beaucoup de pays. A l’heure ou les démocraties lancées dans les années 1990 devrait avoir atteint leur majorité, je vous propose cette analyse de l’état des lieux en Afrique Francophone.

21 années après La Baule. je vous propose cet article en 4 parties afin de constater l’état des lieux, analyser les raisons du succès des uns et de l’échec des autres et finalement réfléchir sur les perspectives d’avenir :

  1. 21 ans après La Baule : Partie 1: Etat des lieux
  2. 21 ans après La Baule : Partie 2: Comment ils ont réussi
  3. 21 ans après La Baule : Partie 3: Comment ils ont échoué
  4. 21 ans après La Baule : Partie 4: vers un renforcement de la démocratie

Constat : De 1990 a 2011

Constatons d’abord l’état des lieux. Pour cela , je vous propose un simple tableau récapitulatif dont la signification est évidente :

Pays President en 1990 President en 2001 Commentaire
Bénin  Mathieu Kérékou  Thomas Boni Yayi  Succession des présidents depuis 1990: Kérékou, Soglo, Kérékou, Yayi
Burkina Faso  Blaise Compaoré  Blaise Compaoré  Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en 1987 a la faveur d’un coup d’état. Depuis il a organisé et remporte les élections en 1991,1998 et 2010 bienque la constitution du Burkina Faso limite le nombre de mandat a 2.
Burundi Pierre Buyoya  Pierre Nkurunziza  Le pays a connu la guerre civile. Le processus de paix a pris fin en jusqu’en 2005
Centrafrique André Kolingba Francois Bozize Bozize accede au pouvoir en 2003 par coup d’état.Il organisa et gagna les élections présidentielles 2 ans plus tard.
Congo Denis Sassou Nguesso Denis Sassou Nguesso  Denis Sassou Nguesso perd les élections en 1992 et cede le pouvoir a Pascal Lissouba. Denis Sassou Nguesso renverse Lissouba après une sanglante guerre civile en 1997.
Côte d’Ivoire Felix Houphouet-Boigny Alassane Dramane Ouattara Reconnu vainqueur de l’élection présidentielle de 2010, Alassane n’a pas pu entre en fonction immédiatement,du fait du Refus du président sortant de reconnaître le verdict des urnes. A la guerre civile qui secoue et divise le pays depuis 2000, succédera une guerre de succession qui se terminera par la victoire des forces pro-Ouatarra.
Djibouti Hassan Gouled Aptidon Ismael Omar Guelleh Ismael Omar Guelleh succède à son oncle Hassan Gouled Aptidon. Il est à son 3 eme mandat
Gabon Omar Bongo  Ali Bongo  Ali succède à son père decede en 2010 alors qu’il était encore président.
Guinée  Lansana Conté  Alpha Condé  Alpha Condé est le premier président démocratiquement élu de la Guinée
 Mali  Moussa Traoré  Amadou Toumani Touré  Moussa Traoré refuse de céder face aux pressions démocratiques. Face à la répression aveugle qui a suivi certaines manifectations, une frange de l’armée avec Amadou Toumani Touré (ATT), intervient pour arrêter le bain de sang. Traoré est déposé en 1991.  ATT organise des élections auxquelles il ne prend pas part et cède le pouvoir a Alpha Omar Conaré 1993. ATT est a son tout élu président en 2002,puis re-elu en 2007
 Maroc  Hassan II  Mohammed VI  Le roi  Mohammed VI succede a son pere Hassan II. Le printemps arabe vient de forcer le roi a annoncé une batterie de reforme constitutionnelle.
 Niger  Ali Saïbou  Mahamadou Issoufou  Le Niger a connu plusieurs blocages de ses institutions qui ont incité l’armée à intervenir
 Rwanda  Juvenal Habyarimana  Paul Kagame  L’assassinat de Juvenal Habyarimana va plonger le pays dans la guerre civile, a laquelle les forces de Paul Kagame mettent fin en 1994. Kagame devient alors vice-président dans le gouvernement post-génocide. Il est elu president en 2000, puis remporte les élections en 2003 et en 2010
 Sénégal Abdou Diouf Abdoulaye Wade  Abdoulaye Wade remporte l’élection de 2000 a sa 5eme tentative. Il est re-elu en 2007.
 Tchad Hissène Habré Idriss Déby   Idriss Déby arrive au pouvoir en 1991 apres un coup d’état. Il vient de remporter son 4 eme mandat a la tête du Tchad.
 Togo Gnassingbé Eyadéma Gnassingbé Faure Gnassingbé Faure succède à son père Gnassingbé Eyadéma lorsque celui-ci decede en 2005.
 Tunisie  Zine al-Abidine Ben Ali  Fouad Mebazaa (par intérim) Ben Ali fut chasse du pouvoir par une révolution populaire en Janvier 2011 apres 23 annees aux affaires. Fouad Mebazaa assure l’intérim depuis Janvier.
 Zaïre Mobutu Sese Seko  Joseph Kabila  Joseph Kabila succeda a son père Laurent Kabila , assassiné en 2001. Laurent Kabila renversa Mobutu Sese Seko en 1991 apres une longue campagne militaire lancé depuis l’Est du pays.

Pour des informations detaillées sur l’état des libertés dans chacun des pays, consulter les fiches pays de la BBC

L’indice de démocratie

En guise d’analyse des progrès effectuer depuis le sommet de La Baule, je vous propose une lecture de l’indice de démocratie des pays cites ci-haut.

Pour la petite histoire, l’indice de démocratie est un indice compile par le journal britannique « The Economist ». L’indice est publié tout les deux ans. Il examine 167 pays dans le but d’évaluer qualitativement leur niveau de démocratisation sur une échelle allant de 0 à 10. Plus de 60 criteres sont utilisés comme base de l’évaluation.L’indice range les pays dans les classes suivantes :

  1. les démocraties, qui sont les pays qui ont un indice entre 8 et 10.
  2. les démocraties imparfaites, qui sont les pays qui ont un indice entre 6 et 8.
  3. les régimes hybrides, qui sont les pays qui ont un indice entre 4 et 6.
  4. les régimes autoritaires, qui sont les pays qui ont un indice inférieur à 4.

Les pays francophone qui étaient à La Baule dans l’indice  2010:

Pays Indice 2010 (sur 10) Catégorie Rang (sur 167 pays)
Bénin 6.17 Démocratie imparfaite 72
Burkina Faso 3.59 Régime autoritaire 120
Burundi 4.01 Régime hybride 110
Centrafrique 1.82 Régime autoritaire 162
Congo 2.15 Régime autoritaire 155
Côte d’Ivoire 3.02 Régime autoritaire 139
Djibouti 2.20 Régime autoritaire 154
Gabon 3.29 Régime autoritaire 133
Guinée 2.79 Régime autoritaire 144
Mali 6.01 Démocratie imparfaite 79
Maroc 3.79 Régime autoritaire 116
Niger 3.38 Régime autoritaire 128
Rwanda 3.25 Régime autoritaire 134
Sénégal 5.27 Régime hybride 95
Tchad 1.52 Régime autoritaire 166
Togo 3.45 Régime autoritaire 124
Tunisie 2.72 Régime autoritaire 145
Zaïre 2.89 Régime autoritaire 142

Les démocraties

Le Benin et Mali  sont sans conteste parmi les plus démocratiques en Afrique francophone: L’indice de démocratie 2010 les classe dans les démocraties imparfaites. A titre comparatif,  la France elle même a été classée comme démocratie imparfaite par le rapport 2010. Les auteurs du rapport justifient ce déclassement de la France (démocratie en 2008) en ces termes : « Diverses tendances politiques négatives en France ces dernières années ont entraîné la rétrogradation de ce pays à la catégorie « démocratie imparfaite ». La confiance du public dans les partis politiques et le gouvernement est extrêmement faible. Les enquêtes ont également montré que l’engagement politique des citoyens a diminué. Le degré du soutien de la population en faveur de la démocratie est parmi les plus bas des pays développés. Une personne sur sept croit que la démocratie ne vaut pas mieux qu’une autre forme de gouvernement. Le fossé entre les citoyens du pays et ses élites politiques s’est élargi. Les violentes émeutes de ces dernières années sont un autre symptôme du malaise politique. Sous le régime politique français, le président exerce d’énormes pouvoirs. Le style autocratique et autoritaire de l’actuel président, Nicolas Sarkozy, menace de saper les traditions démocratiques. Il a augmenté le sentiment anti-musulman et a mis l’accent sur les racines chrétiennes du pays au cours de sa présidence. La pression sur les journalistes et les médias électroniques ont conduit à une baisse de la liberté des médias. »[1]

Au Bénin comme au Mali, les anciens dirigeants sont partis sans causer aucun  problème. Kérékou  a cédé la place a Soglo sans effusion de sang. Amadou Toumani Touré, lui, ne s’est même pas présenté aux élections.

21 ans après La Baule, nous pouvons dire que 2 pays sur 18 sont sur la bonne voie pour réussir le challenge que leur avait lancé Mittterand !

Et les autres ?

Deux autres pays , le Sénégal et le Burundi, pourrait aussi bien réussir le pari. Pour les autres ,  il n’ y a pas vraiment eu de changement en 21 ans ! Comment ? Pourquoi ?

Nous analyserons les raisons de cette stagnation dans la seconde partie de cet article.

Pourquoi Blaise Compaoré est à son dernier mandat !

Le gouvernement du Burkina Faso issue de l’élection de Novembre 2011 a surpris plus d’un avec la création d’un ministère entier, dédié aux reformes politiques.

Pour beaucoup d’observateur, Blaise Compaoré étant à son dernier mandat, a besoin de ‘déverrouiller’ l’article 37 de la constitution afin de pouvoir se présenter encore en 2015.  L’opposition burkinabé parle de reforme anti-constitionnelle, pendant que certain bonze du régime jugent qu’il serait plutôt anti-constitutionnel de ne pas pouvoir réviser l’article 37 !

Changements anti-constitutionnelles

La charte africaine de la démocratie stipule « Les états parties conviennent que l’utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour
accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union: ..

Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique. »

Voila, même sans limitation du mandat, il peut y avoir alternance démocratique ! C’est le cas en France par exemple. C »est le cas aussi en Angleterre, en Allemagne , etc.. Mais se sont la des  très vieille démocratie ! Dans le cas du Burkina, les précédents ne laissent aucun doute quant a ce qu’il adviendra :

–  malgré la grave crise qui secouait le pays en 2000, le président Compaoré qui était bel et bien a son deuxième mandat, n’ a pas voulu partir après celui-ci. L’argument de la non-retroactivité des lois a été utilisé pour le lui permettre de se re-presenter, ce qu’il a d’ailleurs fait ! Clairement, si le CDP désirait une alternance, il aurait présenté peut-être un autre candidat que Blaise ! Il y a volonté manifeste de la part de Blaise Compaoré de ne pas céder la place : d’abord il fait modifier l’article 37 en 1997 afin de retirer la limitation du mandat, quant enfin, on revient a cette limitation, il trouve l’argument de la non-retroactivité des lois pour s’octroyer un troisième mandat. A peine a t il commencer ce deuxieme-dernier mandat, que la question de la révision de l’article 37 est de nouveau a l’ordre du jour ! Il ne faut pas être devin pour conclure que ce monsieur ne tout simplement pas céder la place !

– l’Opposition est faible et, désorganisée. Dans un tel contexte, la seule alternance possible semble être celle venu du sein même de parti au pouvoir ! La limitation actuelle du nombre de mandat forcera le CDP à trouver un autre candidat. Par contre, il ne fait aucun doute qui sera ce candidat si jamais cette limitation était levée  et que la non-retroactivité des lois était ignoré !

Les chroniques de l’article 37

J’aimerais moi revenir sur des faits passer, afin de justifier, sinon prouver que avec ou sans reformes politiques, Blaise Compaoré est à son dernier mandat. Revenons donc sur les raisons qui ont fait que Blaise Compaoré est à son troisième mandat présidentiel :

– au commencement était l’article 37 et l’article 37 étatit libellé comme suit: « Le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois »,

– puis vint l’ article 37  amendé qui lui était libellé :« Le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible . »,

– Et Zongo est mort, brûlé par le feu ! Vint encore l’article 37 une fois encore libelle « Le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois »,

A moins de ne pas dire le Droit !

– Apres l’élection de 1998, tous, nous avions pensé que l’enfant terrible de Zignaré était donc à son dernier mandat ! Quel fut notre déception lorsque la cour constitutionnelle à interpréter que du fait de la non-rétroactivité des lois, Blaise Compaoré en était à son premier mandat, vis à vis du nouvel article !

– Eh bien, messieurs de la cour constitutionnelle, n’est il pas vrai donc que aucune modification de la constitution ne peut s’applique à Blaise maintenant ? En effet, son mandat sera toujours pris dans le contexte de la constitution actuelle, qui bien sur limite le nombre de mandat. A moins de ne pas dire le droit, Blaise Compaoré, cette fois est bien épinglé à son propre jeu !

Conclusion:

Il sera impossible de modifier l’article 37 de la constitution sans entrer en violation  de la La charte africaine de la démocratie.

Qu’ ils modifient l’article 37 si bon leur semble ! Mais que le droit soit dit ! La non-rétroactivité des lois ne permet pas à Blaise Compaoré de bénéficier d’une éventuelle modification de l’article 37. Il y a même précédent dans le cas du Burkina- Faso ! Qui tue par l’épée périt par l’épée. Blaise a pu s’arroger un troisième mandat en ayant recours a la non-rétroactivité des lois. Cette fois, c’est au tour de la société civile et de l’opposition de l’épingler avec la même non-rétroactivité des lois ! à vouloir se croire plus malin que tout un peuple, l’on finit bien par creuser sa propre tombe !

Réformes politiques au Burkina: 2014 , la date butoir ?

Beaucoup s’étonnent de la vitesse avec laquelle les reformes politiques vont  être effectuées au Burkina !  Dans sa livraison d’aujourd’hui, Le Pays se pose la question de pourquoi cette précipitation ? Va t-on nous imposer de force ces réformes ?

La chose que beaucoup de gens semble ignorer, c’est que le tripatouillage programmé de l’article 37 doit s’effectuer avant 2013 ! Pourquoi ? Parce que le Burkina Faso est membre de la CEDEAO, qui condamne toute modification de la constitution avec pour vue de se maintenir au pouvoir, jusqu’à 6 mois avant les élections ! Bon, faisons nos calculs:

– Nous sommes  en Juin. L’année prochaine (2012), le pays devra tenir des élections locales et parlementaires. A moins de tenir ces deux élections le même jour, il est très difficile d’envisager un calendrier des élections ou la modification de la constitution se fera a une distance de 6 mois de chaque de ces élections.

– l’élection présidentielle prochaine est en 2015 ! La aussi il faut veiller a ce que la modification soit avant celle-ci.

Rapelez-vous que Tandja, du Niger ayant violé cette loi de la CEDEAO s’est vu condamné par tous ! Blaise Compaoré, veut bien éviter de commettre la même erreur que Tandja; d’où cette course contre la montre ! Si l’article 37 n’est pas modifié avant 2013, Blaise et le CDP auront perdu leur pari de rester au pouvoir. Si ils forcent après cette date, le Faso se retrouvera isolé comme le Niger, et nul ne peut présager de ce qui adviendra. Ce sera d’ailleurs un coup sérieux à Blaise, le démocrate, le négociateur ! Qui demandera les services de celui-la meme qui aura tordu le coup la constitution de son pays ?

L’enjeu est de taille. A l’opposition et à la société civile de jouer leurs rôles. La charte africaine de la démocratie stipule « Les états parties conviennent que l’utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour
accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union: ..

Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique. »

Si on tord le coup à l’article 37 je porte plainte a l’Union Africaine ! Cela ne devrait pas être difficile de conclure que la modification « porte atteinte d’une façon ou d’une autre a l’alternance démocratique ! »

Que la bataille commence !

Diplomate de la contrebande !

Voici un article qui laissera perplexe !! (1)

Il n’est un secret pour personne que les représentations diplomatiques à l’étranger coûtent beaucoup. La raison est toute simple ! Le coût de la vie dans le pays ou se trouve la représentation: location d’immeuble, de résidence, salaire du personnel, scolarisation des enfants de diplomate, etc .. Ils sont nombreux les états africains qui peinent avec ce lourd fardeaux, surtout quant il faut y ajouter le taux de change, trop souvent défavorable a nos monnaies. Par example, en 2008, l’ambassade du Soudan a Londres devait la la ville, plus de 60 millions F. CFA pour contravention de parking non-payées ! (3)

Alpha Condé, parlais récemment d' »une question de dignité » (2) , se référant à son programme d’apurement des dettes des ambassades de son pays ! Il est vrai que quand les pays sont en crise, les ambassades sont très vite oublié et alors bonjour les dégâts !! en témoigne ce malheureux cas cité en ci-haut. Nos diplomates, quelque fois par nécessité, quelques autre fois par pure cupidité se livrent à des actes peu louables qui entachent la nation entière.

Cela nous amène à nous poser quelques questions :

 Y a t il des enquêtes de moralité sur un individu avant sa nomination a une poste de diplomate a l’étranger ?

Si ce n’est pas le cas, cela devrait être le cas. Non seulement l’individu, mais aussi sa famille immédiate. L’un des rôles des ambassades c’est bien de donner la bonne image du pays a l’étranger ! Cela n’est pas possible, si les diplomates ne peuvent pas être irréprochables ! L’immunité diplomatique n’est pas la pour couvrir les magouilles, mais pour permettre la protection des secrets d’état et autres notions similaires.

A- t- on encore besoin d’ambassade et d’ambassadeur ?

La fonction est apparu entre le 16eme et le 18eme siecle, ou certains royaumes d’Europe envoyaient un représentant résider à la cour d’un autre royaume. Ces derniers étaient connus comme ambassadeur ordinaire. Il existait aussi des ambassadeurs extraordinaires, qui eux arrivaient à la cour pour une mission précise . Notons que à cette période, cela prenait plusieurs jours/semaines/mois pour se rendre d’un royaume a un autre. Alors , avoir un représentant permanent d’un royaume à la cour, au quel on pouvait se referer directement sur certaines questions était d’un avantage certain.

De nos jours, à l’ere des télécommunications, les avantages que offrent une ambassade sont beaucoup moins visibles : beaucoup de services offerts par les ambassades peuvent se trouver en ligne, et il est beaucoup plus facile et moins coûteux de centraliser et de gérer ces services. La création de grands ensembles politiques tels que l’Union Européenne et le parlement européen, on créer un cadre de discussion et de concertation qui a rétrécit encore plus les attributions des ambassades. Le rôle des ambassades a beaucoup changé du fait des moyens modernes de communications. Les chefs d’état se parlent directement au téléphone, et à l’occasion se déplacent abord de leurs avions pour se rendre visite. Les visites de travail s’organise et s’effectue de département a département sans forcement passer par les ambassades. Beaucoup d’ambassade n’ont plus que un simple rôle consulaire: délivrance de visa, promotion de la culture et du tourisme, etc..

Vu ce nouveau contexte, beaucoup de pays développés, a l’exception des ex-colinisateur, on réduit le nombre de leur missions diplomatiques.  Les missions diplomatiques sont uniquement crée là ou il y a de gros intérêts à défendre: accéder au marché, attirer les investissements et les touristes, etc ..

L’Afrique semble avoir eu la démarche inverse en ce domaine. Avec l’avènement de la démocratie dans nombre de pays, les postes ministériels et diplomatiques sont utilisés comme des récompenses à l’entourage des hommes politiques. Ainsi le nombre de ministres et d’ambassades s’est multiplié à un rythme effréné, dévorant de ce fait, des portions colossales du budget de l’état. Mais que nous apportent ses ambassades ? Quel est la contribution de l’ambassade du Burkina en Autriche par exemple a notre économie nationale ? Combien d’autrichien visitent ils le Burkina Faso chaque année ? Combien de Burkinabé vivent ils en Autriche ? Peut-on justifier le coup de l’ambassade ? Mon avis, sans une analyse détaillée des flux commerciaux entre le Burkina et l’Autriche, est que nous payons probablement plus que nous ne gagnons à avoir une ambassade là bas.

En somme, je suis d’avis que des pays pauvre comme le notre devrait se contenter juste de quelques ambassades. Tous nos partenaires comprendraient aisément que nous voulions dégage les ressources de l’état pour les utiliser à notre développement plutôt que d’entretenir des ambassadeurs a l’étranger, juste pour le prestige. Il devrait être possible qu’un ambassadeur soit accréditer auprès de plusieurs pays ou institution. Par exemple, avons nous vraiment besoin d’un ambassadeur a Washington (auprès des USA) et d’un autre a New-York (aupres des Nations Unies) ? ou encore en France, Belgique, Allemagne, etc ? Pourquoi ne pas un ambassadeur pour l’Amérique du Nord (USA, Canada et ONU) et un autre pour l’Union Européenne ?

Les pays , même pauvre se doivent de prendre soin de leurs diplomates: c’est une question de souveraineté et d’honneur. Cela ne peut se faire sans trop peser sur nos maigres ressources, que si nous avons l’intelligence et le bon sens de limiter à la hauteur de nos moyens , le nombre de nos représentations diplomatiques.

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Référence

(1) Congo diplomat’s wife ‘smuggled cigarettes’ in Romania

(2) Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Alpha Condé : « Qui oserait me donner des leçons de démocratie ? » | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

(3) Embassies owe £1.5m parking fines

Les animaux malades de la peste

Compte tenu de la situation de crise que vie le Burkina Faso depuis déjà quelque mois, le gouvernement a décidé de rendre plus visible les actions de la cours de justice afin que le citoyen Lambda puisse se rendre compte que même au Faso, la justice est rendue et les crimes et malversations économiques ne reste pas impunie.

Si l’initiative est louable, il y a cependant certaines questions dont une esquisse de réponse laisse perplexe et porte a la réflexion:

  1. Après  avoir fait autant de bruit autour de ces procès, que se passera t il si les présumes coupables sont reconnus innocent par la cour et les jurés ?
  2. Avec toute ces pressions venant du gouvernement qui veut prouver au pays entier qu’il s’attaque désormais très sérieusement a la corruption, les juges ont ils l’indépendance qu’il faut pour juger et décider des sentences, si sentence il y a ?
  3. Je suis d’avis qu’il faut bien un commencement ! Aujourd’hui ce sont les crimes économiques ! A quand les crimes de sang ? Les dossiers Dabo Boukary, Norbert Zongo, et plein d’autre disparu dans les circonstances les plus étranges ?

Indéniablement, le peuple doit voire que Justice est rendu: mais la vraie Justice plutôt que celle dont fait cas Jean de la Fontaine dans la fable « les animaux malades de la peste » ci-dessous :

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir

74 milliards 231 millions pour sauver la tête de Blaise Compaoré ?

En tant que citoyen Burkinabé, qui aime bien mon pays, je veux par ces quelques lignes, relever certains faits qui semblent être passes en dessous des radars de la presse Burkinabé, et de l’opposition Burkinabé. Ce qui se trame en se moment est un crime, et tous, le CDP, la presse et l’opposition en sont responsables, les uns pour avoir initie le crime, les autres pour être resté muets quand ils auraient pu informer le peuple de la réalité des faits. LAT a promis de communiquer clairement avec notre peuple ! Eh bien, c’est mission rate, parce qu’il a déjà failli de le faire, compte tenu de ce qui suit. Le forfait qui est entrain d’être commis démontre aussi pourquoi sous les tropiques, nous avons mal à développer nos pays ! : la cause ? Le manque de vision et surtout l’égocentrisme de tous (pas seulement des dirigeants).

Mais de quel crime s’agit il donc ? Rappelons d’abord qu’il y a de cela quelques semaines, face au diverses revendications issues des différentes franges de la société, Blaise Compaoré nommait LAT comme premier. La première sortie médiatique de celui-ci fut l’annonce d’une batterie de mesures, dont la presse nationale s’en est fait l’écho. Beaucoup ont applaudit, d’autre ont jugé que c’était insuffisant, mais personne ne s’est posé la question de savoir COMBIEN cela coute il ? QUI va payer ? Et COMMENT ? Et POURQUOI ?

Sur votre forum, j’avais tiré la sonnette d’alarme en notant le caractère antidémocratique de la sortie du premier ministre :

Ingérence de l’Exécutif dans le Législatif : en annonçant des modifications budgétaires sans au préalable consulter l’Assemblée Nationale. Le budget de l’État faisant l’objet d’une loi, seul l’Assemblée Nationale peut le voter. L’entorse semble aujourd’hui réparer avec la proposition d’un projet de loi de modification du budget, mais vraiment par la que LAT aurait du commencer ! Si l’Assemblée Nationale lui refuse son budget (ce je recommanderais d’ailleurs), je ne donne pas cher de la peau de ses mesures.

Ingérence de l’Exécutif dans le Judiciaire : le PM promettait un traitement rapide de certain dossier en Justice, alors que la justice devrait suivre son cours normal pour une meilleure instruction des dossiers. Notons aussi que tout les citoyens étant égaux en droit, on ne devrait pas privilégier un dossier a un autre !

Finalement, démission de l’État vis-à-vis de ses responsabilités, lorsque le PM affirmait que le gouvernement essayait de calmer le jeu plutôt que de poursuivre les vandales qui avaient pillé et saccagé tant de villes dans le pays.

J’aimerais m’appesantir sur le cout des mesures, parce que je pense qu’il est de l’intérêt nationale que nous comprenions tous le Qui ? , le Combien ? le Comment ? et surtout le Pourquoi ?

Aujourd’hui, la question est résolu, et je cite : «  Le besoin de financement passe à deux cent trente huit milliards cinq cent soixante trois millions huit cent dix huit mille (238 563 818 000) F CFA contre cent soixante quatre milliards trois cent trente deux millions huit cent dix neuf mille (164 332 819 000) F CFA dans la loi de finances initiale. Il devrait être entièrement couvert par les appuis budgétaires, les tirages sur les ressources du Fonds Monétaire International (FMI) ainsi que par un emprunt obligataire. » Cf. Compte Rendu du Conseil des ministres du Mercredi 11 Mai, 2011.

COMBIEN ?

Cela n’est pas clair a mon avis ! Comme je l’ai dit, je suis un profane, alors voici ce que le conseil des ministres nous dit sur le coup de l’opération : « La prise en compte des nouvelles dépenses liées aux mesures sociales annoncées par le Gouvernement et à la réparation des dégâts a été rendue possible par une régulation des crédits budgétaires à hauteur de vingt six milliards six cent quarante trois millions deux cent vingt trois mille cinq cents (26 643 223 500) F CFA. Des mesures de réduction du train de vie de l’État, à même de favoriser les économies budgétaires sont proposées en renforcement de celles en vigueur depuis quelques années.

L’épargne budgétaire s’établit à quarante trois milliards sept cent quarante quatre millions cinq cent cinquante neuf mille (43 744 559 000) F CFA contre quatre vingt six milliards trois cent quatre vingt six millions quatre cent quatre vingt douze mille (86 386 492 000) F CFA initialement, soit une baisse de 49,4 %. »

Ce que je retiens de ce paragraphe, c’est que l’État va faire des économies afin de payer pour les mesures ! Le conseil ne spécifie pas exactement comment il va réduire le train de vie de l’État ! Ce qui me surprend moi alors, c’est le paragraphe suivant : « Le besoin de financement passe à deux cent trente huit milliards cinq cent soixante trois millions huit cent dix huit mille (238 563 818 000) F CFA contre cent soixante quatre milliards trois cent trente deux millions huit cent dix neuf mille (164 332 819 000) F CFA dans la loi de finances initiale » !

Mais comment diable est-ce possible que les mesures annoncés seront financés par des réductions budgétaires, mais quand même, a la fin, le manque a gagné du budget de l’État augmente ?? Pour moi le profane, le calcul du cout de cette opération devient du même coup assez simple : je prend la différence de ce que je vais emprunter désormais d’avec ce que j’avais initialement prévu d’emprunter !:

238 563 818 000 – 164 332 819 000 = 74 230 999 000.

QUI paye ?

74 milliards 231 millions ! Difficile de conceptualise une telle somme, tellement elle est colossale ! L’introduction du projet de loi signifie que le conseil, sinon Blaise Compaoré entend que nous le contribuable nous payions ! Voici le crime ! Voici la parodie ! Blaise et le CDP casse, et nous tous nous payons !

La crise est née de la mauvaise gestion de Compaoré et du CDP ! Les mêmes, ne trouve pas d’autres solutions que de demander au contribuable de payer pour leur erreurs ! Je suis sur qu’en récupérant les biens mal acquis des bonzes du CDP, on trouverait plus de 74 milliards 231 millions pour financer ces mesures ! Mais non, le contribuable Burkinabé, le pauvres citoyen lambda doit payer pour des mesures pensées par Blaise Compaoré et sa suite, pour maintenir Blaise Compaoré et sa suite au pouvoir ! C’est dire qu’ils n’ont rien compris a la crise : le peuple est épris de JUSTICE et de LIBERTE. Est-ce bien la une bonne façon de rendre justice au peuple ?

COMMENT payera-t-on ?

Alors la, c’est le comble ! Voyez-vous-même : « Il devrait être entièrement couvert par les appuis budgétaires, les tirages sur les ressources du Fonds Monétaire International (FMI) ainsi que par un emprunt obligataire. »

Autrement traduit :

Mendicité,

Endettement !

Pour sauver la tête de Blaise Compaoré, le gouvernement est prêt a foule du pied la dignité et la fierté des Burkinabés en tendant la main aux donateurs : « Ne nous oubliez pas ! » lançait notre cher PM aux partenaires du pays. Quand même ! Pour un pays qui a 50 ans ! Parce que nous sommes des enfants-adultes, qui après 50 années d’indépendance en sommes toujours à attendre notre pitance quotidienne des autres. Pourquoi faut il toujours aider les mêmes quand ils ne savent pas comment s’aider eux même ? Ce gouvernement gère un budget annuel de prêt de 3 milliards de dollars ! Qu’en fait-il ? Dans un pays ou il n’ y a pas d’allocations chômages, pas de soins médicaux gratuits, pas d’éducation gratuite, etc. , ou passent les 3 milliards de dollar chaque année, pour qu’à la moindre contrainte, nous ayons recours ou à la mendicité, ou aux prêts ? Une inondation a Ouagadougou, et on en appelle à l’aide internationale !

L’autre possibilité de financement que le projet de loi évoque, est l’emprunt auprès du FMI et des institutions financières. Permettez d’expliquer un peu comment le taux d’intérêt de tel prêt est fixe. Il existe des institutions financières qui évaluent la capacité a rembourse leurs dettes, des différents pays de la planète. Sur le marché mondial de l’argent, l’emprunt est donc considérer comme un risque : la probabilité que celui qui emprunte ne puisse pas payer. Plus ce risque est élevé, plus le taux d’intérêt l’est aussi ! Pour des PPTE comme le Faso, le risque est maximum ; par conséquent les intérêts sont aussi les plus élevés : les pauvres sont ceux qui payent toujours le plus ! Pour la même sommes empruntée, le Burkina remboursera beaucoup plus d’intérêt que la France par exemple.

Imaginer donc 74 milliards 231 millions disons, a un taux annuel de 10% sur 25 ans ! Juste une hypothèse car je ne connais ni la durée du prêt, ni le taux d’intérêt ! Voici la toute la forfaiture de Blaise Compaoré, juste pour sauver sa tête : Il endette notre pays, et les générations à venir d’une telle lourde somme !

POURQUOI ?

Pourquoi devons-nous payer ? Pourquoi endetter le pays ? Les mesures suggérées n’entrent dans aucun plan durable de développent nationale. Il s’agit tout simplement de mesure ad hoc prises juste pour permettre à la pression qui commençait à étrangler le président du Faso, de baisser d’un cran ! L’année prochaine, un nouveau budget sera en place et ne contiendra pas ces mesures, parce que alors, la tension sera retombée, et les affaires auront repris leur cours.

En clair donc, le contribuable Burkinabé doit venir en aide au Président du Faso. Le Burkina Faso, doit s’endetter pour que Blaise Compaoré évite de faire la seule chose qui aurait été digne, intègre ! L’autre solution a la crise, ou le pays ne s’endette pas !

C’est d’ailleurs pourquoi, j’exhorte l’assemblée nationale a rejeter cette loi de finance ! Il y a d’autres alternatives à cette parodie qui se fomente. Qui sont ces Burkinabé qui aiment autant Blaise Compaoré, pour lui payer 74 milliards ? Que chaque député se pose la question suivante : « Quel sera la réponse, d’un de mes électeurs si je lui expliquait que pour résoudre les problèmes que Blaise Compaoré rencontre, Blaise Compaoré lui-même suggère que le pays s’endette de 74 milliards pour payer les primes des militaires qui ont pillé et saccagé nos villes et violé et tué des citoyens innocents ? ! ».

Voila ce que le gouvernement de LAC demande au Burkinabé ! Qu’ils se couchent pour que après les avoir maintenu en agonie pendant 24 ans, Blaise Compaoré puise enfin leur assener le coup de grâce finale ! Non seulement a eux, mais aussi a leur enfants et leur petits enfants ; parce que cette dette, elle sera encore entrain d’être payer dans 25 ans, quand Blaise lui-même sera mort depuis des lurettes !

C’est cela le manque de vision de nos dirigeants ! Un pays, ca ne se dirige pas avec des budgets à tempérament ! On ne peut pas distribuer des milliards à tour de bras. En utilisant l’argent comme la solution a tout, on s’empresse de proposer des solutions qui ne font que mettre en risque l’avenir de la nation entière ! Que l’on m’explique, comment et pourquoi cet endettement résout le problème posé au Faso ? Comment résout-il le raz le bol général que tout le monde a de Blaise Compaoré lui-même et du CDP ? Comment cet endettement résout il les problèmes de gabegie ? de népotisme ? d’affairisme ? de corruption ? Un proverbe de chez nous résume bien la situation : « lorsque l’on parle à la vieille dame de sa sorcellerie, elle, s’intéresse plutôt aux nuages qui s’alourdissent ! ».

74 milliards, juste parce que Blaise Compaoré refuse de reconnaitre les problèmes ! Il ne veut pas entendre ce que la révolte grondante lui dit tout haut ! Il se refuse à accepter qu’il a échoué et qu’il est temps de partir ! Comme bien d’autres avant lui, il croit encore que le peuple l’aime ! qu’il lui suffit encore une fois de laisser les miettes tomber de sa table pour rassasier les chiens affamés. Il se dit que chaque homme a son prix ! Et pourquoi pas ? les militaires ne sont ils donc pas satisfaits ? Soit, et l’année suivante ? et celle d’après ? Attention, n’allons pas trop vite ! une année a la fois ! C’est d’ailleurs ainsi que nous avons navigué les 50 dernières années : comme un chalutier perdu dans le brouillard. On navigue a vue. La vue ne va pas plus loin que le bout du nez ! Mais, que peut-on attendre d’un chef d’ État qui, quand son peuple crie justice, s’accapare le ministère de la défense plutôt que d’exercer ces fonctions de magistrat suprême ? Que peut-on attendre d’autre d’un chef d’État, qui, face aux tueries, viols, pillages prône l’oublie, le pardon et le paiement de prime a l’appui aux forbans ? Comme le disait le Pr Ibriga, «mais qu’ils nous disent pourquoi ils veulent rester au pouvoir  ? » quand il est évident qu’ils ne gouvernent plus vraiment ! Quand il est évident qu’il n’apporte rien de constructif a notre nation ? Quand ils n’ont ni la vision, ni les idées, ni même le charisme ?

Comme a mon habitude, je me fait une point a suggérer des solutions lorsque je critique. Cela parce que trop souvent, nous connaissons tous les problèmes, mais personne ne suggère de solutions. Donc voilà :

  1. Comme tout le monde le sait, la première solution c’est bien le départ de Blaise Compaoré et du CDP ! En 24 ans , ils ont largement eu l’opportunité de contribuer a la construction de notre pays ! Si ils ont encore des projets, qu’ils les confient a leur enfants ou petits enfants. Pour développer un pays, on a besoin de tout les citoyens du pays. Tout le monde doit se sentir impliquer, pas juste quelques individus. La conséquence de la gestion du CDP, c’est que beaucoup de Burkinabé se sente exclus des affaires de leur propres pays. Ceux qui ont les idées sont ignorer, pendant que ceux qui n’ont vraiment rien a dire s’accapare le crachoir ! L’histoire nous a démontrer que le changement a la tête est nécessaire pour amorcer le développement. En Europe Occidentale par exemple, la situation n’a commencer a s’améliorer vraiment que a partir de l’établissement des république ou des monarchies constitutionnelles. Cela s’explique parce que lorsque l’on doit rendre compte, alors on est plus regardant quant a la façon dont on gère. L’histoire de notre pays retiendra que Blaise Compaoré n’a jamais vraiment été le président élu de ce peuple qu’il a pourtant dirige pendant plus d’un quart de siècle ! On peut se mentir a soi-même, mais pas a l’histoire ! Blaise Compaoré sait qu’il n’est pas vraiment le président élu du Faso. Il sait intimement que sans l’armée, la fraude et les moyens de l’État qu’il s’accapare, il ne serait jamais a la tête de cet État. Alors arrêtons le jeu, acceptons la réalité et tournons la page , pour l’Amour du Faso ! De même qu’on ne peut pas forcer l’amour d’une femme, de même on ne peut forcer celui d’un peuple !

  1. Celle la est choquante ! Mais ils nous faut une réduction drastique non seulement du train de vie de l’État, mais aussi de l’État lui même ! Plus de 50 000 fonctionnaire et au moins 12 000 militaires ! A cela s’ajoute les employés des municipalités et collectivités locale. Cela fait prêt de 60 000 employés de l’État, mal payé biensur ! Conséquence, ou sont les résultats ? On me dit que cela prend encore presque une semaine pour se faire une CNIB ! Ce n’est pas une question de quantité, mais plutôt de qualité ! Une fonction publique plus petite, mieux équipé et mieux paye devrait suffire a faire le travail. Quant a l’armée, je n’ai jamais cache mes vues dessus : elle doit être purement et simplement supprimée. Nous en avons pas les moyens, et une armée mal équipé, mal formée et mal discipline ne nous sert que des coups d’État, des tueries, des viols, des pillages. Pour comprendre a quel point notre armée est déliquescente, dites vous que les actes commis récemment, si ils avaient été commis en temps de guerre et en pays étranger, ce serait une crime de guerre selon les conventions de Genève. Alors , combien cela est-il grave lorsque l’on assiste a de telles exaction en temps de paix et sur le territoire nationale ?

Pour ce qui est du train de vie de l’État, je donne un exemple illustratif: Pour assister a une réunion a Bobo, un agent du ministère utilise la 4X4 avec son chauffeur pour se rendre de Ouaga a Bobo. La réunion dure 1 heure d’horloge et ils sont de retour. Pour simplifier, je vais volontairement ignorer les frais d’assurance, de maintenance du véhicule et ne considérer que le carburant. Disons que cela a couter 50 000 CFA. L’employer aurait utiliser le téléphone, a 100/min pendant 1 heure, cela aurait couter 6000 CFA ! Supposant même que la présence physique de l’employer eut été requise, un aller retour avec une société de transport de la place aurait couter moins de 20 000 CFA ! En utilisant le téléphone ou les transports publique, cela permet de soutenir la consommation dans les entreprises privées ou semi-étatique, soutenant de fait les emplois en dehors de la fonction publique. De fait donc, l’État n’aura pas besoin de véhicules, sauf pour les Ministres. Le parque automobile de l’État peut donc être mis en vente. En Europe, par exemple, très peu de fonctionnaires ont des voitures de fonction. Le plus souvent, cela est réservé aux ministres. Une fois encore, ce sont les pauvres qui paye le plus ! Dans un pays ou la majorité ne peut pas s’offrir un Vélo a 100 000 CFA, il est inhumain d’offrir des bolides de 12 000 000 CFA a des fonctionnaires quant on leur paye moins du 10 dixième du prix de la voiture par an ! Si les Burkinabé de voient aucun fruit de la croissance, c’est bien parce que par manque de vison, l’argent est utilise pour des dépenses de prestiges plutôt que pour l’amélioration des conditions des citoyens. Aux économies réalisées sur le non-achat de véhicules, la vente des véhicules existant, devront s’ajouter les frais d’assurance, la vignette, le carburant et même les salaires des chauffeurs ! Cela fait un pactole intéressant pour investir dans la création d’emploi, et même de meilleurs salaires pour les fonctionnaires.

  1. La fusion et le désarmement des forces de police. Les bavures des ses dernières années n’ont été possibles que parce que la police, la gendarmerie, etc .. sont armées. Il faut donc supprimer les armes a feu dans le maintient de l’ordre . Elles peuvent être remplacer par d’autre types d’arme si nécessaire. Le Taser par exemple est un pistolet électrique de plus en plus utiliser aux USA et dans certains pays d’Europe. Quelques accidents mortel ont eu lieu ca et la, mais a priori, l’arme a été conçu pour neutraliser sans tuer ! La fusion des forces de police permettra de réalisé des économies, de réduire la duplication, de mieux équipé afin d’affronter les maux modernes tel le banditisme de grand chemin qui fait rage dans le pays. Juste parce que en France ils ont la police, les CRS, le GIGN, la gendarmerie, etc.., cela ne veut pas dire qu’au Faso nous devons avoir les même organismes. Beaucoup d’autres pays on juste une seule forces de police et ne s’en porte pas mal ! Nous sommes indépendant ! Il faut que cela se voit aussi dans nos choix !

  2. L’indépendance de la justice ! Peut être faut il demander a l’opposition de nommer les juges ? Ou encore organiser une coopération régionale ou des juges étranger sont saisi d’affaire nationale afin de minimiser l’influence locale ? Un genre de Tribunal Pénale régionale ? Ce domaine est assez délicat et nécessite une consultation avec les expert du domaine eux-mêmes , pour trouver des solutions.