Il était une fois … un président devenu premier ministre !

Je me suis fais traiter de « naïf politique » et de « charlatan » sur le forum du journal Le Pays pour une raison que je ne comprends pas trop. Comme cela était en réponse a mon article sur l’objet des réformes politiques.

Je ne vois pas pourquoi il serait absurde que Blaise Compaoré prépare son départ de la présidence  ! En fait il y a plusieurs scénarios possibles :

  1. Comme je le suggère dans La vraie raison derrière les reformes constitutionnelles au Faso , l’introduction d’une batterie de mesures assurant une certaine immunité a Blaise Compaoré et à ses proches.
  2. Un scénario a la Putin, ou les pouvoirs sont intelligemment transférés au premier ministre. Certains bonze du CDP n’ont ils pas suggérer un régime parlementaire ? Dans ce scénario, Blaise peut quitter la présidence et pourtant garder le contrôle en tant que premier ministre ! D’ailleurs n’est il pas le ministre de la défense dans le gouvernement actuel ?

Le rôle d’un politicien est d’envisager tous ces scénarios et ensuite de penser à la réponse à donner à chacun des scénarios. Cela s’appelle avoir de la vision , de la raison, de la prévoyance ( pas du charlatanisme) ! Blaise n’est pas idiots, et même si il l’était, son entourage ne l’est pas. Eux aussi voit certaines évidences !

Notre opposition nous à habitué a des ratés de tailles. Ils ont commencé par le boycott en refusant de prendre part aux diverses élections. Cela leur a pris du temps pour comprendre qu’en ne prenant pas part , ils se mettaient eux même la muselière. Ensuite ce fut le raté de l’article 37, ou ils se sont fait avoir comme des débutants ! Vous connaissez mieux que moi les choses que notre opposition font mal.

Maintenant qu’il s’agit de réformes constitutionnelles, et que l’opposition a refusé d’y prendre part , je pose la question suivante : « Et si cela était exactement ce que l’on (le CDP) attendait d’elle ? » Pourquoi l’opposition ne peut elle pas affirmer son opposition a la modification de l’article 37 au sein même de la structure qu’elle suspecte de vouloir le faire ? Si il doit y avoir consensus sur le rapport final de la commission, certainement qu’il n’y en aura pas sur l’article 37 ! Question résolu ! Mais maintenant que l’opposition a claqué la porte, je m’interroge : « Et si l’objet des reformes n’était pas l’article 37 ? »  Dans ce cas , le comité a la main libre pour introduire ce que bon leur semblera, puisque l’opposition ne sera pas la pour modérer leurs velléités !

Ce que je veux dire, c’est que l’opposition doit pouvoir dépasser les actions d’éclats et faire de son mieux pour défendre les intérêts de la nation. Ne pas participer, cela fait beau, mais à y réfléchir, cela ne sert pas les intérêts de notre peuple; car, ce qu’il faut au Faso en ce moment, c’est que la contradiction soit porter jusqu’au coeur des instances les plus reculées de ce régime autoritaire. C’est cela le courage , le rôle d’une opposition responsable !

Un commentaire sur “Il était une fois … un président devenu premier ministre !

  1. Ping : Et quoi maintenant ? « Burkina Fâché

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